Nicolas Frize

Nicolas Frize est compositeur. Il suit des études supérieures de piano, des études de chant et de direction chorale, il est élève de Pierre Schaeffer (classe de composition électro-acoustique au Conservatoire national supérieur de Paris, conjointe au Stage du Groupe de recherches musicales de l'INA -1973/1974), puis assistant stagiaire de John Cage à New-York (dans le cadre d'une bourse de séjour de neuf mois aux USA octroyée par le ministère français des Affaires étrangères : "Villa Médicis -Hors les murs" -1978).

Nicolas Frize mène sa recherche musicale sur trois fronts :

   • Les interprètes

Pour un nombre important de ses partitions, la composition use d'une double écriture : ainsi, professionnels et interprètes non musiciens se trouvent-ils souvent réunis dans des créations nécessitant la coexistence d'une notation traditionnelle et d'une notation graphique.

   • L’instrumentation

Son goût des combinaisons audacieuses le conduit à faire voisiner et communiquer instruments traditionnels, chœurs et voix, bandes magnétiques et objets détournés. La liste de ces détournements est longue...

   • Les lieux et circonstances

Les lieux, inattendus ou traditionnels, vastes ou intimes, les circonstances telles que festivals, fêtes de la musique, inaugurations etc. sont souvent instigateurs de la musique qui leur est consacrée et de la forme qu'elle emprunte ; ainsi, d'années en années, les créations, bien qu'imbriquées les unes dans les autres, sont individuellement ponctuelles et uniques.

Il est le directeur de l'Association « Les Musiques de la Boulangère », créée en 1975, qui, au service de la musique contemporaine, travaille à imaginer, créer, produire, diffuser et former. Rayonnant sur toute la France et à l'étranger, l'association s’est toujours préoccupée de mettre en œuvre des résidences longues, conduisant à des créations musicales in situ.

Parmi ses dernières œuvres :

- « La », 4 ans aux côtés des artisans de la Manufacture de Sèvres (travail de lutherie qui a abouti à la conception de plus de 600 objets sonores et instruments en porcelaine),

- « Intimité », 2 ans aux côtés des 650 ouvriers de l’Usine PSA de Saint-Ouen (sur l’appropriation sensible et intellectuelle dans l’activité professionnelle),

- « Silencieusement », 2 ans au cœur des Archives Nationales sur le nouveau site de Pierrefitte (sur la mémoire et l’oubli, l’état et les citoyens),

- « Elle s’écoule », 2 ans avec des collégiens sur la question du Désir, donnée à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord (Condorcet),

- « Impressions… d’être », 2 ans auprès de la Direction de l’Information Légale et Administrative (DILA – 15^e art), sur les relations de l’imprimerie et du numérique, de l’impression et de l’existence…

En mai prochain, sera donnée « Essaimées », aboutissement d’un an de résidence au cœur du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis, interrogeant les rapports entre l’écrit et l’oral : l’œuvre travaille aux multiples développements artistiques de quelques unes des disciplines scolaires (traductions / transformations) !